présentation
En 2022, le site de Bataville, au coeur du bassin d’élevage ovin de la Moselle Sud, accueillera une unité industrielle de transformation de laine locale en feutre et en matériaux d’isolation.
constat
Chaque année, environ 365 tonnes de laine sont produites en Lorraine. Exportée à bas prix en Asie pour y être transformée, cette matière première est devenue un coût pour les exploitations ovines et la valeur ajoutée apportée par sa transformation échappe au territoire.
Ce constat concourt à fragiliser la filière ovine, pourtant nécessaire à la préservation de la biodiversité et à l’entretien des paysages.
le projet
L’état d’esprit du projet.
Face à ces constats, à l’heure où les citoyens sont de plus en plus enclins à consommer des produits sains, naturels, écoresponsables et dont la traçabilité est assurée, valoriser localement une matière première produite localement trouve plus que jamais tout son sens !
En bref, remettre sur pied une filière de valorisation de la laine locale et créer de la valeur ajoutée sur le territoire et dans les fermes.
nos valeurs
POUR L’AGRICULTURE | Soutenir la profession agricole
POUR L’ENVIRONNEMENT ET LE CLIMAT | S’inscrire dans la transition écologique et énergétique
POUR L’ECONOMIE LOCALE ET SOLIDAIRE | Placer l’humain et la proximité au cœur du projet
nos actions
Tout a commencé par le projet de coopération européen DEFI-Laine « Développement d’une filière de valorisation de la laine à l’échelle de la Grande Région ». Ce projet collectif associait les différents acteurs, de l’amont à l’aval, en vue de créer une filière de valorisation de la laine produite sur le territoire via notamment l’innovation et le développement de nouveaux produits.
Après 5 années dédiées aux études, tests et expérimentations diverses, la faisabilité de créer une unité de transformation de laine locale en Moselle Sud est démontrée.
Grâce au dynamisme d’un noyau d’éleveurs convaincus, les producteurs de laine, les entreprises de la filière, les représentants de la profession agricole et les collectivités territoriales ont décidé d’unir leurs forces pour créer la société coopérative MOS-Laine.
Aujourd’hui, plus de 50 coopérateurs sont associés au sein du projet.
- Salariés
- Éleveurs fondateurs
- Éleveurs ovins et producteurs de laine
- Organismes et représentants de la profession agricole
- Organismes de recherche et d'innovation territoriale
- Collectivités
- Investisseurs privés et entreprises de la filière
les coopérateurs
Le projet est constitué en Société Coopérative d’Intérêt Collectif pour fédérer différentes catégories d’acteurs impliqués dans son fonctionnement et sa gouvernance afin de l’inscrire dans le long terme. Les coopérateurs sont répartis en 7 catégories qui apportent leur soutien au projet.
Vous êtes intéressé par notre démarche et vous souhaitez nous rejoindre ou nous soutenir, merci de remplir le formulaire et nous nous ferons un plaisir de vous contacter.
Alors qu’elle constituait autrefois la principale source de revenu des éleveurs ovins, la laine est aujourd’hui peu utilisée par l’industrie française. La diminution de l’utilisation de cette matière première s’explique notamment par l’invention des fibres synthétiques au cours du XXe siècle. Moins coûteuses à produire et plus facilement industrialisables, elles ont peu à peu remplacé la laine dans tous les secteurs de marché.
En conséquence, le marché de la laine a connu une importante perte de sa valeur marchande et les prix se sont effondrés. En baisse régulière depuis plusieurs décennies, la valeur ajoutée liée à la vente de la laine est actuellement faible ou nulle pour les éleveurs.
Les prix d’achat actuels (entre 0,30€ et 0,50€/kg en 2020 pour les laines les plus fines) ne permettent plus de couvrir les charges et les frais fixes liés à la tonte, opération pourtant nécessaire à la bonne santé et au bien-être des animaux.
Aujourd’hui, la quasi-totalité de la production lainière française (potentiel estimé à 14 000 tonnes – 365 tonnes en Lorraine) est exportée à bas coût en Asie pour y être transformée notamment en articles textiles. Et depuis peu, l’export de la laine française vers les pays asiatiques est stoppé. Les curons de laine (sacs permettant le stockage) s’accumulent donc dans les fermes, voire sont brûlés, faute de débouchés pour les valoriser.
L’organisation actuelle de la filière, principalement tournée vers l’export à l’international, génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre et une surconsommation d’énergie fossile, participant ainsi aux dérèglements climatiques.
Au sein d’une unité de production implantée sur le site industriel de Bataville en Moselle, la laine collectée auprès des éleveurs sera transformée en différents matériaux performants :
- Des rouleaux de feutre pressé au mouillé dont les caractéristiques techniques seront adaptables afin de répondre aux besoins et cahiers des charges des clients ;
- Des panneaux d’isolation semi-rigides à poser sur des murs intérieurs ou à dérouler sous combles ;
- Des rouleaux de paillage, une solution écologique et naturelle pour protéger les cultures, jardins, haies et espaces verts.
La chaine de production pourra travailler de petits lots de laine ainsi que des volumes plus conséquents, et proposera une offre de prestation à façon flexible et réactive pour les éleveurs, artisans, entreprises et donneurs d’ordre.
En complément, la coopérative MOS-Laine proposera une activité de négoce de laine en vrac pour l’isolation des bâtiments et de fils peignés & cardés, le tout en laine locale évidemment !
Bataville, un lieu hors normes construit pour chausser la planète, est un site emblématique de l’histoire du « faire ». Les générations d’ouvriers qui s’y sont succédées ont, avec leurs mains, utilisé de multiples techniques et savoir-faire. On y fabriquait bien sûr des chaussures par le travail du cuir et du textile, on y dessinait aussi des prototypes, des plans d’agencement pour les magasins, on y produisait de la pâte à papier pour les boîtes et les emballages… Bref, on y inventait en continu !
Plus de deux décennies après la fermeture du site, l’heure est aujourd’hui à imaginer comment réveiller la fabrique de chaussures. Le projet d’implantation d’une unité de transformation de laine sur ce site, situé dans un écrin de prairies au cœur du bassin d’élevage ovin de la Moselle Sud, s’inscrit donc la lignée de cette tradition autour des savoir-faire et de la production manufacturière.
POUR L’AGRICULTURE | Soutenir la profession agricole
- Redonner de la valeur à la laine et rémunérer le travail des éleveurs à une juste valeur ;
- Soutenir les éleveurs en leur proposant une source de revenu complémentaire liée à la vente de la laine ;
- Donner l’envie aux jeunes de s’installer et de reprendre des exploitations, dans un contexte de déclin de l’élevage ovin.
POUR L’ENVIRONNEMENT ET LE CLIMAT | S’inscrire dans la transition écologique et énergétique
- Soutenir l’élevage ovin, une activité aux interactions positives avec l’environnement et le climat (stockage de carbone, préservation des prairies, conservation de la biodiversité, entretien et maintien de paysages ouverts et diversifiés…) ;
- Réduire la surconsommation d’énergie fossile et les émissions de gaz à effet de serre liées au transport de la laine en relocalisant la filière ;
- Revenir à l’utilisation d’un produit naturel et renouvelable au détriment des fibres synthétiques.
POUR L’ECONOMIE LOCALE ET SOLIDAIRE | Placer l’humain et la proximité au cœur du projet
- Créer de la valeur ajoutée sur le territoire et des emplois non délocalisables ;
- Valoriser les compétences et les savoir-faire liés au travail de la laine des entreprises implantées sur le territoire national et dans les pays limitrophes.